Il est intéressant de constater que les pratiques chamaniques ont prouvé leur efficacité dans chacune des cultures auxquelles elles appartiennent, même si elles sont différentes, et si les peuples concernés sont très éloignés les uns des autres et sans contacts entre eux. C’est cette unité dans l’efficacité qui est le plus important. Les pratiques en elles-mêmes me paraissent secondaires. Il est plus intéressant de savoir pourquoi elles fonctionnent.
A mon avis, toutes les pratiques chamaniques et tous les résultats obtenus reposent sur des lois naturelles et des capacités humaines ordinaires, et qui ne dépendent pas des systèmes de croyances dans lesquels elles s’appliquent. Les rituels, les gestes, les visions, les symboles et représentations, sont des supports et des contextes qui permettent de modifier des aspects de la réalité des participants à ces pratiques et de toutes les personnes et éléments concernés.
Pour être claire, cela signifie qu’en aucun cas les pratiques chamaniques ne peuvent être réservées à une région du monde ou à certains peuples, modes de vie, ou croyances, à l’exclusion des autres. Tout être humain a un potentiel «chamanique», même s’il habite dans une grande ville, éloigné de toute culture traditionnelle.