Les pratiques chamaniques dont j’ai parlé dans le chapitre précédent prennent leur sens dans les contextes où elles sont apparues. Elles ne peuvent pas en être séparées.
Cependant, nous n’avons aucun intérêt à adopter des cultures étrangères.
D’une part, elles comportent de nombreuses croyances qui ne peuvent en rien nous apporter le bonheur. D’autre part elles sont profondément liées à l’environnement, aux lieux .
Certaines personnes partent très loin et parviennent à s’intégrer dans des populations dont les modes de vie sont très éloignés des leurs. Ces cas restent des exceptions. Cela ne peut devenir un modèle et même si cela fait rêver pas mal de gens, dans la réalité, tout ce que feront la majorité, c’est acheter quelques plumes et autres accessoires «ethniques», fumer la pipe ou tenter l’expérience d’ingestion d’une plante «de pouvoir». C’est un peu comme jouer aux indiens. Je comprends très bien cette attirance, que j’ai partagée dans une très petite mesure. Participer à un rituel avec un chamane venant de loin, rencontrer ces cultures, est fort sympathique, peut apporter quelque chose. Mais ça ne va pas bien loin. Il y a comme un rêve qui ne peut être atteint, car il repose sur des illusions. Ce n’est pas ce qui change notre vie.
Est-il logique ou raisonnable d’imaginer que le bonheur viendra de l’imitation de peuples qui ne partagent rien de notre histoire, de notre culture, et qui vivent dans des environnements très différents ? Je ne le pense pas. Etre ouvert est bon, mais pas de copier. La véritable spiritualité vient toujours de l’intérieur et non de l’extérieur.
Dans les pages suivantes, je vais vous expliquer ce qui me semble important dans la recherche des occidentaux et vous donner ma définition du chamanisme.