Dans les traditions chamaniques, la maladie est toujours considérée comme un déséquilibre, un désordre, une dysharmonie, non seulement à l’intérieur du corps du malade, mais également dans sa vie, sa communauté, son rapport aux dimensions spirituelles.
De même que l’individu n’est pas considéré existant indépendamment du reste du monde, la maladie n’est pas considérée comme un processus indépendant de toutes les circonstances de vie du patient.
Elle n’a pas de cause et de déroulement pré-définis, ni de mode de soins pré-définis. Elle n’a aucune existence en dehors des circonstances où elle apparaît.
Les soins à donner sont suggérés par les esprits, et font intervenir des rituels «collectifs», auxquels peuvent être associés des prises de remèdes tels que des mélanges de plantes, voire des efforts demandés au patient ou à sa famille (dons, épreuves, etc.).
Quel que soit le savoir des chamanes en matière de plantes, c’est avant tout l’équilibre qui doit être rétabli à un niveau bien plus large que physique, et toujours en accord avec le monde spirituel.
Malgré cela, il n’est pas toujours nécessaire de comprendre les causes exactes des problèmes, il suffit d’appliquer soigneusement les conseils des esprits et de réunir les prières et intentions du chamane, de la famille du malade, et de la communauté.